PSA Peugeot Citroën -- Aulnay (Seine-Saint-Denis) : Contre le plan de suppression d'emplois, débrayage réussi27/01/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/01/une2269.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Peugeot Citroën -- Aulnay (Seine-Saint-Denis) : Contre le plan de suppression d'emplois, débrayage réussi

En décembre dernier, PSA annonçait la suppression de 6 800 emplois en Europe, dont 1 900 CDI dans ses usines en France. Le 17 janvier dernier, dans toutes les usines du groupe Peugeot Citroën, les directions locales annonçaient au cours de Comités d'entreprise extraordinaires le détail des suppressions de postes métier par métier.

À l'usine PSA d'Aulnay, ce sont 196 postes que la direction voudrait supprimer, 140 travailleurs en production (dont une majorité d'ouvriers professionnels) et 56 hors production.

À l'appel d'une majorité de syndicats, plus de 350 travailleurs de l'équipe du matin ont débrayé pendant une heure et demie, paralysant la production. Après s'être rassemblés pour écouter les prises de parole, ils ont traversé l'usine en manifestation pour se rendre à la salle où se tenait la réunion du CE.

Tout le monde savait que ce débrayage ne suffirait pas à faire reculer la direction mais était convaincu qu'il ne fallait pas la laisser annoncer son nouveau mauvais coup sans rien dire et sans rien faire. Objectif réussi !

Ce plan de suppression de 196 emplois aura pour conséquence directe de faire travailler plus ceux qui restent, car la charge de travail ne diminuera pas, alors que les postes sont déjà surchargés.

La direction, dans son plan de fermeture de l'usine en 2014, a prévu de passer l'usine de deux équipes à une seule en janvier 2013. Pour s'y préparer, elle a besoin de réduire au maximum le nombre de travailleurs en CDI, qui est encore à l'heure actuel de 3 100.

L'objectif du débrayage, qui était de dire à la direction que nous ne nous laisserons pas faire, a été atteint. Quant à la suite, les travailleurs discutent de la meilleure manière de continuer à faire pression sur PSA pour obtenir la garantie du maintien de tous les emplois sur l'usine. L'idée de se retrouver le plus nombreux possible dans une action à l'extérieur de l'usine fait peu à peu son chemin.

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