Michelin -- Saint-Doulchard (près de Bourges) : Contre les pressions de la direction, nouveau débrayage27/01/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/01/une2269.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Michelin -- Saint-Doulchard (près de Bourges) : Contre les pressions de la direction, nouveau débrayage

Depuis le début de l'année, la direction de Michelin Saint-Doulchard a renforcé ses contrôles aux prises et fins de poste. Certains chefs font même du zèle en demandant de commencer cinq minutes avant l'heure. Face à ce harcèlement continuel de rapports, menaces de sanction à peine voilées, le ras-le-bol augmente et la nécessité de débrayer est devenue une évidence.

C'est donc ce qui s'est fait dans l'équipe du matin, jeudi 19 janvier, avec l'appui des quatre syndicats (CGT, SUD, FO, CFTC). L'assemblée générale a décidé d'aller dire à la direction que nous n'étions ni des voyous, ni des voleurs, ni des délinquants, alors on en avait ras-le-bol de leur flicage !

Après un tour des ateliers tous ensemble, une délégation composée d'un représentant de chaque syndicat et de quatre ouvriers a été reçue par la direction. Chacun a pu constater son arrogance et son mépris : elle reconnaît les pressions et les justifie par la nécessité d'augmenter la productivité à cause de la concurrence entre les groupes industriels.

Il lui a été répondu que nous, « nous n'avons pas de concurrents parmi les travailleurs de Continental, Bridgeston... par contre nous avons un ennemi commun : les actionnaires ». D'autres ont dénoncé les bas salaires, la prime « de partage des profits » qui pour certains s'élève à 419,06 euros, alors qu'une poignée de parasites ont touché des millions d'euros. Ou encore le fait que la direction voudrait que l'on quitte les postes à moins cinq, alors qu'elle n'est pas capable de prévoir l'alimentation des machines plus de six heures par équipe, etc.

Rien n'est sorti de cette réunion, mais la direction a été informée que nous ne lâcherons rien. Les autres équipes ont emboîté le pas de l'équipe du matin.

Comme cela a été dit à chaque assemblée générale, il va falloir se serrer les coudes pour se défendre, non seulement contre les attaques d'aujourd'hui, mais aussi contre les mauvais coups que gouvernement et patronat nous préparent.

Dans ce bras de fer avec la direction, rien n'est gagné, et il faudra sûrement recommencer, mais pour se faire respecter, plein d'idées surgissent.

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