Le 19 janvier, Nathalie Arthaud est venue apporter son soutien aux salariés du site de Merck d'Éragny-sur-Epte, dans l'Oise, tout près de Gisors, qui étaient alors en grève à 80 % contre les 247 licenciements programmés, leur déclarant notamment :

« Dans la grève que vous avez démarrée depuis le début du mois de janvier, vous vous battez contre 247 licenciements. Vous avez décidé de vendre cher votre peau. Vous avez mille fois raison.

Avec vous, je veux dénoncer la fermeture programmée de votre usine, qui n'est pas justifiée. J'ai l'habitude de dire que, derrière chaque licenciement, derrière chaque fermeture, il y a la rapacité d'un patronat qui en veut toujours plus, qui n'en a jamais assez. La fermeture de votre usine en est encore une démonstration.

Merck est un géant pharmaceutique, qui a réalisé 12 milliards de dollars de bénéfices et qui annonce pour 2011 des profits encore en hausse. Qu'est ce que cela lui coûterait de maintenir les emplois sur cette usine ? Maintenir les 247 emplois ne coûterait qu'une goutte d'eau sur les cinq milliards de dividendes servis aux actionnaires de Merck !

Dans cette crise, le grand patronat ne tolère pas de voir ses profits baisser. Alors il le fait payer aux travailleurs. (...) Le grand patronat se sert des travailleurs, de leur emploi et de leur salaire pour amortir la crise. (...)

Quand on se retrouve dans votre situation et que l'on se bat au pied du mur, c'est très difficile. C'est pourquoi je milite pour que l'interdiction des licenciements devienne un objectif partagé par tous les travailleurs, y compris par ceux qui ne sont pas encore menacés. (...)

En vous battant, vous montrez la voie. Alors je vous souhaite beaucoup de courage dans votre lutte, et vous pouvez être assurés de notre solidarité. »