Citéo - Lille : Deux jours de grève des agents27/01/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/01/une2269.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Citéo - Lille : Deux jours de grève des agents

Les 19 et 20 janvier ont été marqués par la grève des agents de prévention et de médiation de la société Citéo, qui opèrent sur les réseaux de transport en commun de la métropole lilloise, en sous-traitance pour la société Transpole, contrôlée par le grand groupe privé Keolis.

Cette grève a été l'occasion de faire entendre un ras-le-bol général face à des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader.

Le sous-effectif dans les zones sensibles, l'appui insuffisant du poste de commandement de Transpole, le manque d'agents de sécurité, sont autant de risques que Citéo, au prétexte d'économies, fait courir aux agents confrontés chaque jour à des situations tendues. À cela s'ajoutent la chasse aux arrêts maladie orchestrée par la direction, les pressions pour déguiser les accidents de travail en arrêts maladie, la multiplication des contrats précaires, et le tout pour des salaires qui excèdent rarement le smic.

Alors oui, les raisons ne manquaient pas pour exprimer la colère générale à travers une grève de deux jours, à laquelle ont pris part près de 200 agents, soit plus de la moitié des effectifs. Certains employés précaires étaient présents malgré les fortes pressions pesant sur eux. On dénombrait aussi d'anciens employés venus prêter main forte.

La direction, qui proposait initialement une hausse de salaire de 0,8 %, a tenté une pathétique diversion en proposant au premier soir des négociations un passage à 1,1 % d'augmentation. Cette provocation n'a fait que confirmer les travailleurs dans leur combat, qui a finalement abouti le lendemain à des avancées significatives.

Les revendications comportaient l'augmentation de 5 % des salaires pour tous et le paiement des jours de grève. Elles n'ont pas été toutes satisfaites, mais la direction a été contrainte de lâcher du lest : des augmentations comprises entre 3,6 % et 5,1 % selon les statuts, une prime exceptionnelle de 250 euros en janvier, une prime annuelle de 500 euros sous conditions d'assiduité ou encore un meilleur paiement les dimanches et jours fériés.

Les travailleurs ont donc repris le travail en sachant que ce n'est pas fini, et qu'ils sont capables, collectivement, de faire reculer une direction dont la mesquinerie n'a d'égal que son mépris à l'égard de ses employés.

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