« Il est intolérable de voir les travailleurs en lutte assimilés à des délinquants et se voir fichés alors qu'ils ne font que se battre pour réclamer justice, alors qu'ils n'ont fait que se battre pour conserver leur emploi et pour sauver leurs salaires contre un patronat rapace.

Mais la justice pour les travailleurs, vous ne l'avez pas attendue des tribunaux, vous êtes allés la conquérir par la force de votre lutte, dans la rue, dans les usines, et c'est là que vous vous êtes fait respecter par tous vos adversaires, votre patron le géant milliardaire Continental et l'État et son gouvernement.

À travers ce nouveau procès, le gouvernement montre qu'il n'a toujours pas digéré votre lutte. Il n'a pas digéré votre lutte parce qu'elle a montré la force des travailleurs quand ils se battent collectivement et avec détermination.

Oui un millier de travailleurs décidés, conscients d'avoir à prendre leur sort en main eux-mêmes, sans s'en laisser compter par personne, par aucun appareil, sont capables de s'organiser et d'imposer leurs conditions au patronat.

Alors cela laisse imaginer les possibilités d'un mouvement qui rassemblerait de la même façon des dizaines, des centaines, des milliers de travailleurs prêts à remettre en cause le pouvoir des grands patrons et de leurs actionnaires sur les entreprises et l'économie. Cela montre la puissance potentielle de notre monde, celui de la classe ouvrière et de tous les exploités. (...)

La répression des mouvements de grève, l'acharnement judiciaire dont vous faites l'objet est l'aveu que le gouvernement comme le patronat craignent plus que tout, les travailleurs en lutte. (...)

Alors, relaxe pour Xavier Mathieu !

Vive la solidarité ouvrière !

Vivent les combats libérateurs du monde du travail ! »