Mélenchon et les SCOP : Grands discours, petit bras13/01/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/01/une2267.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mélenchon et les SCOP : Grands discours, petit bras

Jean-Luc Mélenchon, prenant pour exemple les combats dos au mur des travailleurs qui tentent de conserver leur emploi, de Fralib à SeaFrance en passant par Petroplus, a fait l'éloge des SCOP, les sociétés coopératives de production. Au-delà de la solidarité affirmée à ces travailleurs dont, c'est bien le moins, témoigne le candidat du Front de Gauche, il voit dans la création des SCOP l'une des formes de la « prise du pouvoir » à laquelle il appelle le « peuple de France ».

Dans son élan, il annonce que les « députés du Front de Gauche », expression par laquelle il s'annexe les députés du PCF, vont faire une proposition de loi favorisant la création de telles coopératives. Ce projet de loi vise à organiser la reprise par les salariés des entreprises... dont les patrons ne veulent plus ou sont, comme on le voit ces temps-ci, défaillants.

Si l'on comprend bien, alors que les capitalistes font d'une part des profits extravagants avec une partie de leurs entreprises et d'autre part se débarrassent de celles qu'ils jugent pas assez rentables et des travailleurs qui vont avec, Mélenchon ne voit d'autre solution que proposer que les travailleurs se cotisent pour tenter de survivre avec ce dont les patrons ne veulent plus. Autrement dit, les travailleurs se répartiraient la misère pendant que les capitalistes garderaient les profits.

Quoi qu'en dise le candidat du Front de Gauche, il ne peut pas y avoir de « prise du pouvoir » par les travailleurs tant que subsiste celui des Bouygues, Peugeot, Dassault, etc. et de l'État qui les protège. Ils n'ont pas à revendiquer la gestion des entreprises en faillite, mais celle de toute la société, afin de mettre l'économie au service de la collectivité tout entière et non de quelques groupes financiers. C'est là le véritable programme communiste, différent de la nébuleuse « révolution citoyenne » prônée par Mélenchon.

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