450 personnes avaient répondu présent mercredi 4 janvier à Amiens à l'appel du comité de lutte pour la manifestation demandant la relaxe de Xavier Mathieu et la fin de l'acharnement judiciaire contre les travailleurs en lutte.

Il y avait là une majorité de travailleurs de Continental, mais aussi des délégations de travailleurs venus de Picardie, voire de plus loin, comme celle assez nombreuse de l'hôtel Concorde-Lafayette à Paris. Cela démontrait, comme le rappelèrent les représentants du Comité de lutte, que la solidarité ouvrière n'était pas un vain mot.

Et puis, comme cela a été aussi rappelé, si les travailleurs de Continental ont été fiers de leur combat, et s'il a rencontré une large sympathie dans le monde ouvrier, c'est qu'il a été mené par les travailleurs eux-mêmes, en faisant tout pour sortir de l'isolement et en allant tendre la main de l'autre côté du Rhin en Allemagne, à des milliers de manifestants rassemblés pour une cause commune, affirmant ainsi l'unité de la classe ouvrière.

Notre camarade Nathalie Arthaud, les candidats à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly, Philippe Poutou, étaient présents, tout comme Marie-George Buffet pour le PCF et Laurence Rossignol pour le PS, ainsi que les représentants de Solidaires, de la FSU et de la Confédération paysanne pour affirmer leur solidarité et la demande de relaxe pour Xavier Mathieu.

Devant le tribunal, le procureur a limité sa demande à une condamnation de principe de Xavier Mathieu, à une peine de 1 000 à 1 500 euros d'amende. Le jugement a été mis en délibéré au 3 février.