Hôpital Saint-Antoine -- Paris : Après trois mois de conflit Une première avancée13/01/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/01/une2267.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Saint-Antoine -- Paris : Après trois mois de conflit Une première avancée

Au terme d'une grève entamée le 30 novembre, dans laquelle la quasi-totalité du personnel était assigné, avec une suspension pendant la période des fêtes de fin d'année, le personnel du service d'hématologie de l'hôpital Saint-Antoine a voté la reprise du travail pour le vendredi 6 janvier sur ce qu'il a considéré comme un compromis acceptable.

La direction s'est engagée par écrit sur les points suivant : la mise en stage, pour commencer le processus de titularisation, avec effet au 1er décembre 2011, de trois aides-soignantes en CDD à répétition et, même si le poste de coursier demandé n'est pas accepté, la direction s'est engagée, toujours par écrit, à ce que les coursiers actuellement en poste soient remplacés lors de leurs congés.

Certes, tout n'est pas réglé. Mais il est certain que cette avancée, si limitée qu'elle soit, n'a été rendue possible que par la mobilisation du personnel d'hématologie qui s'est adressé aux autres secteurs de l'hôpital pour essayer de faire face en commun aux problèmes rencontrés par tous.

Plusieurs fois, le personnel de l'hématologie a appelé d'autres services à participer à des assemblées communes. De 65, les rassemblements sont passés à 130 personnes, puis à 165. Même si la proximité des fêtes et trois semaines de conflit ont fait que les choses en sont restées là, cela a permis de réunir ensemble à plusieurs reprises toutes les catégories : ouvriers, aides-soignantes, cuisiniers, agents hospitaliers ou administratifs, infirmières et cadres infirmiers, avec des agents venus de différents services de pneumologie, médecine interne, services techniques, sécurité incendie. De plus, face à des menaces proférées par un haut cadre, 102 collègues d'hématologie (les trois quart du service) ont signé une lettre pour dire que cela ne passerait pas.

C'est ce climat revendicatif qui a commencé à s'étendre à d'autres services, en particulier la pneumologie et la sécurité incendie, qui a amené la direction à préférer ne pas en rajouter en proposant ce compromis. En tout cas, avoir pris l'habitude de sortir de l'isolement et des divisions dans lesquelles on essaye d'enfermer chaque catégorie est un acquis qui servira demain. Car les problèmes ne sont pas terminés, loin de là.

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