Vendredi 16 décembre, avant les vacances scolaires, le directeur de l'école Joliot-Curie à Orly a été frappé dans son bureau par le frère d'un élève. À la rentrée, institutrices et instituteurs ont décidé une grève pour le vendredi 6 janvier.

Rapidement, six écoles se sont prononcées et ont annoncé aux parents qu'elles seraient fermées. Des enseignants d'autres écoles se sont par la suite associés à la grève en soutien au directeur frappé, mais aussi pour faire connaître les difficultés rencontrées dans leur propre établissement.

Une assemblée générale s'est tenue le jour de la grève, avec une centaine d'enseignants et de parents de différentes écoles de la ville, constatant que, dans chaque école, les conditions d'accueil et d'enseignement des élèves ainsi que les conditions de travail des personnels se sont dégradées : c'est cela qui engendre plus de violence, d'inégalité, de souffrance et d'échec scolaire.

Par exemple, à l'école Joliot-Curie, on compte trois adultes en moins en quatre ans : des assistants d'éducation et un poste d'enseignant d'anglais. Et cela, avec des effectifs en hausse et un réseau d'aide aux enfants en difficulté (Rased) incomplet.

Il est apparu évident à tous que, dans toutes les écoles, il faut exiger des moyens adaptés aux besoins. Des parents d'élèves ont en outre fait état de la situation générale du quartier qui se dégrade : trafic de drogue, sentiment d'être laissés à l'abandon.

Lundi 9 janvier, lors d'une entrevue à l'Inspection académique, le directeur, un parent d'élève, un élu, des représentants des syndicats ont été reçus, tandis qu'une vingtaine d'enseignants étaient venus les accompagner. Jeudi 12 janvier, en fin de journée, un rassemblement de parents et d'enseignants était prévu à Orly. Ils sont bien décidés à ne pas en rester là.