Salariés diplômés étrangers : Une nouvelle attaque06/01/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/01/une2266.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Salariés diplômés étrangers : Une nouvelle attaque

Avec la circulaire Guéant du 31 mai 2011, le gouvernement avait déjà limité les procédures dites de « changement de statut » d'étudiant à salarié pour les étudiants étrangers non communautaires, ce qui avait entraîné pour nombre d'étudiants déjà embauchés dans une entreprise le licenciement sur ordre du préfet, voire l'expulsion du territoire. Mais voici maintenant qu'il se livre à un racket.

En effet la taxe pour l'obtention d'un premier titre de séjour « salarié » a été considérablement augmentée. Jusqu'en décembre 2008 c'était la gratuité. Puis il y a eu une taxe à payer de 85 euros. À partir du 1er janvier 2012, elle passe à 349 euros. Et, cerise sur le gâteau, la taxe devant être perçue au moment de la demande, si celle-ci n'est pas acceptée l'État gardera 110 euros en sa possession.

Mercredi 4 janvier, une réunion interministérielle devait paraît-il modifier la circulaire Guéant dans un sens moins restrictif. On verra ce qui en sortira mais, en attendant, la loi de Finances prévoit bien la hausse de la taxe.

Laurent Wauquiez, le ministre de l'Enseignement supérieur, a justifié cette hausse en disant que « son niveau était inférieur à l'Allemagne ». C'est une justification classique des ministres. Mais s'il veut faire des comparaisons, il aurait dû citer le projet de loi proposé par le gouvernement allemand en décembre 2011 et qui indiquait un « accès illimité au marché du travail » pour les étudiants diplômés étrangers qui ont suivi leur formation en Allemagne. Mais là Wauquiez aurait désavoué la politique Guéant-Sarkozy en matière d'immigration, ce qui aurait fait désordre.

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