Enseignement en Auvergne : 246 postes supprimés06/01/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/01/une2266.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Enseignement en Auvergne : 246 postes supprimés

À la rentrée de septembre 2012, l'académie de Clermont-Ferrand, qui couvre quatre départements, va perdre 246 postes. Cela en fera 141 en moins dans les écoles du primaire et 105 répartis dans les collèges et lycées. Les services administratifs sont également touchés et perdront 24 postes. Tout cela s'ajoute aux 286 déjà supprimés en 2011. Cette ponction fait partie des décisions gouvernementales aboutissant à supprimer 14 000 postes au plan national.

Si l'Auvergne perd moins de postes en proportion que les grosses académies comme celles du Nord ou de région parisienne, la situation y est pourtant difficile. En effet, comme partout, le nombre d'élèves augmente. Alors, diminuer le nombre d'enseignants revient à surcharger les classes et aggraver les conditions de travail.

Les élèves vont en subir les conséquences, en particulier ceux en difficulté, qui ont besoin d'un soutien ou d'aides spécialisées : le ministère a quasiment fait disparaître les Rased (réseau d'aide aux élèves en difficulté) en supprimant des postes. C'est le cas du secteur du Val d'Allier, dans la banlieue sud de Clermont-Ferrand, soit une douzaine de communes qui envoient plus de 2 000 élèves en maternelle et dans le primaire. Il y faudrait plus d'enseignants spécialisés, rééducateurs, psychologues. Il en manque notamment deux pour prendre en charge correctement les enfants en difficulté d'apprentissage, ou ceux ayant des problèmes de comportement.

Les parents d'élèves se sont mobilisés et leur colère a éclaté en entendant le ministre oser prétendre que supprimer des dizaines de milliers de postes « cela permet de faire mieux avec moins » ! Ils demandent fermement aux responsables de l'inspection académique et du rectorat de prendre d'urgence les mesures nécessaires pour combler les postes manquants.

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