La conférence de l'ONU sur le réchauffement climatique : Il faudra autre chose pour sauver la planète14/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2263.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

La conférence de l'ONU sur le réchauffement climatique : Il faudra autre chose pour sauver la planète

Après Cancun, Copenhague, Poznan, Bali, etc. -- chaque année la ville change, à défaut des résultats -- c'est à Durban en Afrique du Sud que s'est tenue, jusqu'au 9 décembre, la 17e conférence de l'ONU sur le changement climatique.

Les représentants de 193 États ont discuté pendant deux semaines, mais cela n'a pas suffi. Ils ont dû jouer les prolongations pour finalement accoucher d'un accord qui, en gros, reconduit le protocole de Kyoto, promet pour 2015 un « pacte global de réduction des émissions de gaz à effet de serre », afin que celui-ci entre en vigueur en... 2020 !

Kyoto, c'était il y a quatorze ans, en 1997. Afin de limiter le réchauffement de la planète lié à l'activité industrielle, l'objectif était que les pays industrialisés réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre de 5 % en moyenne d'ici à 2012, par rapport au niveau de 1990.

Après, il a fallu attendre sept ans, 2004, pour que le traité soit ratifié et qu'il entre, théoriquement, en application. Mais sans les États-Unis, pourtant alors le plus gros pollueur de la planète, mais dont les industriels ne supportent aucune limitation à leur droit de s'enrichir.

Depuis, d'année en année, chaque conférence se penche sur « les suites de Kyoto ». Et comme on arrive en 2012 à la date butoir prévue par le protocole initial, alors les États se penchent désormais sur « la deuxième phase du protocole de Kyoto », sur la tentative d'un nouvel accord d'engagement à réduire les émissions pour l'après-2012.

Mais il n'y a rien à en attendre de plus. Depuis maintenant des dizaines d'années, les scientifiques tirent la sonnette d'alarme, dénoncent la responsabilité de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre, du gaz carbonique CO2, dans le réchauffement climatique. Ils alertent sur les conséquences catastrophiques que ce réchauffement pourrait avoir pour les populations. Mais rien n'y fait. Car rien ne peut y faire auprès des magnats du pétrole, des industriels et des politiciens à leur service. Seul le niveau de leurs profits les alarme, quel que soit le prix à payer par les populations. Il en va de leur politique industrielle, et des pollutions meurtrières qu'elle entraîne, comme de leur politique financière.

Faute d'une planification consciente de la production, non seulement ils conduisent le monde à la faillite économique, mais encore à la catastrophe climatique, et aucune conférence de l'ONU ne pourra les empêcher de nuire. Il y a vraiment urgence à débarrasser la planète et ses habitants du système capitaliste.

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