Chez les voraces : Seillière se sucre encore14/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2263.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chez les voraces : Seillière se sucre encore

Héritier et chef de file de la dynastie de Wendel, capitalistes depuis Louis XV, le baron Ernest-Antoine Seillière est une sorte de commerçant. Il achète pour le compte de la famille puis revend des entreprises, en tout ou en partie. Et il n'oublie pas sa petite commission car, chacun le sait, tout travail mérite salaire.

Ainsi, sur les 300 millions d'euros de bénéfices dégagés par une opération conclue en 2008, le baron s'en était octroyé semble-t-il cinq, déclarés au titre de plus-value. Las, le fisc considère qu'il s'agissait d'un salaire et que la déclaration de Seillière était entachée de mauvaise foi. En vertu de quoi ce dernier serait obligé de verser 40 % de la somme perçue à l'époque. Ce qui lui laisse quand même de quoi voir venir.

Le baron ainsi redressé proteste... contre la violation du secret fiscal et la mise en place publique de ses petits malheurs. Les gazettes financières s'inquiètent de l'éventuelle disgrâce fiscale qui frappe la famille de Wendel, les services de l'État faisant en général preuve de plus de mansuétude à l'égard de ce type de contribuable.

Les gens du commun, quant à eux, ne s'étonnent plus depuis longtemps de voir les parasites tricher avec leurs propres lois et de constater que les plus-values financières sont moins imposées que les salaires.

Partager