Après la journée du 13 décembre : Face à la crise, une riposte plus que jamais indispensable14/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2263.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Après la journée du 13 décembre : Face à la crise, une riposte plus que jamais indispensable

La journée du 13 décembre, à laquelle appelaient les confédérations CGT, CFDT, UNSA, FSU et Solidaires, aura montré, à travers près de deux cents rassemblements organisés dans tout le pays, que bien des travailleurs entendaient exprimer leur opposition à la politique du gouvernement, visant à faire payer la crise au monde du travail et aux couches populaires.

Cependant, il a fallu que les militants montrent bien de la détermination pour permettre à cette opposition de s'exprimer, vu la tiédeur des appels et des prises de position des dirigeants des centrales. Il n'y avait en effet rien de mobilisateur dans la position de François Chérèque, qui considérait que l'heure n'était pas aux grèves ni aux manifestations, mais aux demandes « d'explications », ni dans celle de la CGT, qui appelait à « un temps fort » sans que soit véritablement envisagée une riposte d'ampleur, à la mesure des coups portés contre les travailleurs, les retraités, les chômeurs.

Le jour même, les dirigeants des centrales avaient le commentaire plutôt en berne pour qualifier la « mobilisation moyenne », « pas à la hauteur de [leurs] attentes » ou la « journée d'information destinée à sensibiliser les salariés aux difficultés », comme s'ils ne l'étaient pas déjà largement. Il n'empêche qu'aux travailleurs et militants rassemblés parfois à plusieurs centaines ou plusieurs milliers, à ceux qui ont répondu à un mot d'ordre de grève lancé localement et à ceux qui n'ont pu manifester faute d'appel, les dirigeants des centrales ne proposent, pour l'instant, que leur participation en janvier prochain à un énième sommet sur l'emploi organisé par ce même gouvernement qui aligne les plans d'austérité.

On voit même Chérèque, au nom de la CFDT, appeler à résorber la dette et à en faire « une priorité des politiques budgétaires », justifiant la « nécessité de faire des économies ». Mais ce qui doit être à l'ordre du jour, ce sont les revendications communes de la classe ouvrière et des couches populaires, pour ne pas payer les conséquences de la crise du système financier.

Le mécontentement et l'inquiétude sont profonds et il faudra donc qu'ils s'expriment autrement que par une rencontre polie entre « partenaires sociaux » et gouvernement. Face à la volonté des capitalistes et des gouvernements de faire payer leur crise aux salariés, aux chômeurs, aux retraités, par la baisse continuelle du pouvoir d'achat et les suppressions d'emplois, il faudra une lutte collective déterminée. Et tous les travailleurs, tous les militants ne peuvent que s'y préparer.

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