Il existe des dizaines de mutuelles de santé dans le pays, s'adressant à des catégories diverses de personnes, mais toutes ont subi des augmentations de taxes ces dernières années.

D'abord en 2004 une taxe de 1,75 %, sur les cotisations, pour la CMU (couverture maladie universelle). Taxe augmentée à 2,5 % en 2007, puis passée à 5,9 % en 2009. À quoi s'est ajoutée une taxe supplémentaire de 3,5 % dite sur les conventions d'assurance. Et pour finir (pour le moment...) cette dernière taxe a été portée à 7 % fin août de cette année.

Ainsi la MGEN, première mutuelle du pays, a fait le calcul : pour 100 euros de cotisations, elle versait 1,75 euro de taxes en 2004 et elle en versera 11,72 euros en 2012. Elle versait à l'État 16 millions d'euros en 2004, somme qui est passée à 150 millions d'euros en 2011 et qui grimpera à environ 200 millions en 2012 ! Un prélèvement plus que décuplé.

Le gouvernement, qui s'était engagé à ne pas augmenter les impôts, a donc créé un nouvel impôt sur la santé, de plus en plus lourd, et qui contribue à rejeter des mutuelles la fraction la plus pauvre de la population, qui se soigne de moins en moins. Mais la santé des « marchés », elle, est bien soignée.