Les salariés de TFN, une société de nettoyage sous-traitante qui travaille sur le site de Renault Lardy à Ballancourt dans l'Essonne, sont en grève depuis près de trois semaines. Les trente grévistes, sur les 36 présents sur le site, revendiquent l'arrêt du travail le samedi, l'augmentation de plusieurs primes, c'est-à-dire surtout un meilleur salaire, et des embauches pour faire face à la charge de travail sans cesse croissante.

Mercredi 30 novembre, la direction de TFN a tenté de faire pénétrer dans l'enceinte de l'usine vingt salariés non grévistes pour briser la grève. Une telle intervention n'a pu se faire sans l'aval de la direction de Renault, dont 150 salariés débrayaient une heure le 1er décembre pour protester eux aussi contre le gel des embauches.

TFN fait partie du groupe Atalian, spécialisé entre autres choses dans le nettoyage et qui annonce un milliard de chiffre d'affaires. Les patrons de TFN agissent comme de véritables négriers, baissant les prix pour décrocher les marchés et écrasant ensuite de travail leurs salariés, pour le plus grand profit de leurs donneurs d'ordres, Renault, mais aussi Snecma à Corbeil (Essonne) ou à Villaroche (Seine-et-Marne).

Aujourd'hui, les salariés de TFN sont décidés à dire « stop » à l'exploitation dont ils sont victimes. Ils ont raison !