Les décrets anti-mendicité s'étendent : Droit au travail pour les Roms !07/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2262.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les décrets anti-mendicité s'étendent : Droit au travail pour les Roms !

Trois mois après avoir interdit la mendicité sur les Champs-Élysées sous peine d'arrestation et d'amendes, le préfet de police de Paris vient de l'interdire aussi dans les secteurs touristiques du 1er arrondissement de Paris, le Louvre et les Tuileries, ainsi que dans le quartier des grands magasins Caumartin-Haussmann.

Ces arrêtés anti-mendicité visent essentiellement les Roms, pour qu'ils ne ternissent pas de leur pauvreté la « plus belle avenue du monde » et qu'ils n'entravent pas les commerces florissants des Galeries Lafayette et du Printemps.

Certes, des réseaux mafieux encadrent et exploitent souvent ces enfants et adultes Roms qui mendient dans les rues touristiques. Mais si le gouvernement n'interdisait pas aux Roms d'exercer un emploi en France, il y aurait sûrement moins de misère dans cette communauté.

En effet, si les ressortissants de Roumanie et de Bulgarie ont la liberté de circulation en Union européenne depuis 2007, ils ne peuvent que très difficilement y travailler légalement. Pour qu'un Roumain ou un Bulgare obtienne un titre de séjour et de travail, les employeurs éventuels doivent acquitter une taxe de 800 à 1 800 euros et surtout obtenir les autorisations d'embauche du ministère du Travail, ce qui est rare et prend plusieurs mois. Parcours d'obstacles que les Roms demandeurs d'emploi ne franchissent jamais, par la volonté discriminatoire des préfectures.

À croire que le gouvernement préfère les laisser dans la rue, pour ne pas se priver d'un thème pour ses campagnes xénophobes.

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