Le Rafale de Dassault : Comment subventionner un trust07/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2262.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le Rafale de Dassault : Comment subventionner un trust

Le Rafale de Dassault, plus exactement d'un consortium qui regroupe Dassault Aviation, Snecma et Thales, vient encore d'essuyer un échec avec le refus de l'armée suisse de l'acheter, lui préférant le Gripen fabriqué par le suédois Saab.

À ce jour donc aucun pays n'a acheté ce qui serait un véritable « bijou technologique », et pourtant ce n'est pas faute de soutien de la part de VRP comme Chirac ou Sarkozy. Avant la Suisse, les Pays-Bas en 2001, la Corée du Sud en 2002, Singapour en 2005, l'Arabie saoudite en 2006, le Maroc en 2007 et le Koweït en 2009 avaient tous renoncé au Rafale. La même année, la vente annoncée par Sarkozy de 36 Rafale au Brésil a finalement été ajournée sine die. Le dernier épisode de cette série a été le « gel » par les Émirats arabes unis de l'achat de soixante avions.

Dassault n'a donc jamais réussi à vendre son Rafale à l'étranger, mais il a par contre un client plus que fidèle : l'armée française. Dès 2004 elle a acheté des Rafale pour l'aéronavale, et deux ans plus tard pour l'armée de l'air. Fin 2010, Dassault avait livré 93 Rafale sur les 286 commandés. Au prix unitaire de 150 millions d'euros environ, c'est la poule aux oeufs d'or. Mieux même, devant les déboires de Dassault à l'exportation, l'État français s'est engagé à augmenter ses achats pour que le programme Rafale reste rentable.

Ainsi, la loi de programmation militaire 2009-2014 prévoit que le nombre d'avions achetés « pourrait être revu à la hausse si l'entreprise française qui produit le Rafale ne parvenait pas à exporter cet avion ». L'État achètera donc 65 avions, au lieu des 50 prévus.

Bien sûr, il n'y a pas que l'État français qui dépense des milliards en armement et subventionne ainsi les groupes capitalistes qui fabriquent ces armes de mort. C'est ce que font tous les États, à commencer par les USA, dont le F18 fabriqué par Boeing est le principal concurrent du Rafale.

Et bien sûr, crise ou pas crise, aucun de ces gouvernements n'imagine un instant de réduire ces dépenses militaires et d'économiser ces milliards, empochés par des trusts de l'armement qui vivent en parasites sur le budget de l'État.

Partager