La Poste -- Paris-Louvre : Assez des méthodes de la direction !07/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2262.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste -- Paris-Louvre : Assez des méthodes de la direction !

À la poste de Paris-Louvre, la direction multiplie les pressions sur les facteurs en arrêt maladie pour leur faire reprendre le travail. Cela a suscité la colère des travailleurs, indignés que l'on puisse s'en prendre à l'une de leurs collègues.

Celle-ci, arrêtée depuis plusieurs semaines par son médecin, a été contrôlée, à la demande de la direction, par une société privée que La Poste paye grassement pour ce genre de travail. Le médecin en question ne l'a pas trouvée chez elle, car elle avait emmené sa fille à un cours. Il n'en a pas fallu plus pour que la direction la considère en absence irrégulière. Elle a alors repris le travail, alors que son état de santé ne le lui permettait manifestement pas. La sous-directrice l'attendait sur son lieu de travail pour lui intimer l'ordre de la suivre dans son bureau, provoquant un malaise de la collègue. Celle-ci s'est effondrée au sol, avant d'être emmenée à l'infirmerie puis à l'hôpital. Indigné, son service d'une dizaine de personnes s'est rendu auprès de la sous-directrice pour lui dire son fait. Au cours de cette entrevue, une autre postière a fait une poussée de tension et a dû à son tour être emmenée à l'hôpital.

Tout cela s'est rapidement su dans le centre et a choqué tout le monde. Cette équipe de direction n'en est pas à son coup d'essai et elle a réussi, en quelques mois, à s'attirer l'hostilité de tous par le mépris dont elle fait preuve envers les travailleurs.

Dès le lendemain matin, mercredi 30 novembre à 6 h 30, c'est à plus de cent que les postiers se sont rassemblés à l'appel des syndicats CGT et SUD pour exprimer leur ras-le-bol de ces méthodes. Le directeur est venu essayer de se défendre, mais ses explications n'ont fait qu'attiser la colère des participants. Il a alors battu en retraite, avant de revenir pour tenter à nouveau de se justifier. Le résultat a été le même que la première fois. La colère était toujours là, et une partie des présents ont alors fait le tour des autres services pour les informer de ce qui s'était passé.

À force de s'en prendre à tout le monde, la direction a eu un premier retour de bâton. Si elle s'obstine, ce pourrait bien n'être qu'un début.

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