Centres d'appel de Caen : Le personnel d'Armatis se mobilise pour les salaires07/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2262.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centres d'appel de Caen : Le personnel d'Armatis se mobilise pour les salaires

Le 1er décembre était un jour national d'action dans les centres d'appel. Dans les trois centres de l'agglomération de Caen, le mot d'ordre a été bien suivi.

À Armatis, au nord de Caen, 130 travailleurs se sont retrouvés de 9 heures à 11 h 30, soit la moitié de l'effectif dans ce créneau horaire. Un quart des « sup », les responsables, participaient au mouvement. Il y avait de l'ambiance, les drapeaux attirant des coups de klaxon d'automobilistes saluant les grévistes.

Après l'entrevue avec leur direction, les délégués ont rendu compte aux manifestants : les directeurs ont dit ne rien pouvoir accorder pour les salaires. Les employés n'ont qu'à travailler plus, selon eux ! La direction nie les pressions à la productivité, la charge de travail toujours plus élevée. En définitive, pour ces patrons, si le personnel veut des salaires plus élevés, il n'a qu'à chercher ailleurs.

Ces annonces ont été accueillies les unes après les autres par les cris qu'elles méritaient. « Puisqu'ils disent qu'ils n'exigent pas de productivité, maintenant ce sera 100 % et pas plus ! », répliquaient les salariés en colère. Il faut se souvenir que des témoignages de salariés sur la pression permanente, des plaintes pour harcèlement, avaient fait l'actualité il y a un an et demi.

Ce qui fait aussi réagir, c'est le refus de la direction de fournir les documents relatifs aux bénéfices de l'entreprise. Elle les « oublie » à chaque réunion, promet d'y penser d'ici janvier. En attendant, elle prétend terminer les négociations salariales d'ici le 15 décembre. La ficelle est grosse !

Du coup, les salariés mobilisés se sont donné rendez-vous pour cette prochaine échéance, et ont promis que la direction n'en avait pas fini avec leurs revendications. Avec des salaires de 1 070 euros en moyenne, ils ne s'en sortent plus. Et si la direction cache ses vrais bénéfices dans des montages juridiques complexes, c'est qu'elle a quelque chose à cacher ! D'autant que les clients d'Armatis sont des entreprises plus que prospères, comme Gaz de France. De l'argent il y en a pour obtenir une augmentation substantielle des salaires.

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