Prix du gaz : La menace de hausse demeure30/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2261.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prix du gaz : La menace de hausse demeure

Les tarifs du gaz risquent d'augmenter dans un mois, si le gouvernement obéit à la décision que vient de rendre le Conseil d'État. Celui-ci, sur demande de petits fournisseurs de gaz (Direct Énergie, Poweo, etc.) a estimé illégale la décision gouvernementale du 1er octobre de geler les prix du gaz jusqu'à l'été prochain.

Le Conseil d'État a laissé un mois au gouvernement pour modifier sa décision. Le ministre de l'Économie a bien déclaré qu'il allait étudier tous les scénarios pour éviter la hausse, mais pour le moment on ne voit pas comment...

En réalité, la hausse est programmée de toute façon. Simplement, le gouvernement avait tenté de la repousser après l'élection présidentielle, en juillet, quitte à mécontenter provisoirement GDF Suez et les petits fournisseurs.

Mais même si la hausse devait finalement avoir lieu, il ne serait pas indifférent pour les consommateurs d'y échapper au moins cet hiver, d'autant qu'il est question d'une augmentation de l'ordre de 9 à 10 % !

Le prix du gaz s'est envolé de 60 % en cinq ans. Les fournisseurs (essentiellement GDF Suez) prétendent répercuter les prix d'achat indexés sur le cours du pétrole. Il existe une formule légale permettant de calculer le prix du gaz en fonction de celui du pétrole. Et c'est en s'appuyant sur cette légalité que le Conseil d'État vient de donner raison aux fournisseurs.

Il est pourtant question de revoir ladite formule, car une partie du gaz ne vient pas des pays fournisseurs traditionnels (Norvège, Algérie, Russie, Hollande), mais du gaz de schiste américain, vendu beaucoup moins cher au marché libre. Actuellement ce marché ne compte que pour 10 % dans les fournitures. Il est envisagé d'aller jusqu'à 30 %, ce qui atténuerait les hausses des tarifs, sans aller jusqu'à les supprimer.

Mais tout cela n'est pas fait et, en attendant, les 10 millions de consommateurs du pays vivent sous la menace d'une hausse quasi immédiate du gaz. GDF Suez se lamente sur le manque à gagner du gel des tarifs, mais continue d'engranger des bénéfices -- en hausse -- par milliards d'euros.

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