Depuis le début du mois, les appels à paiement des assurances automobile, logement, responsabilité civile, etc. arrivent dans les boîtes à lettres. Et, quelle que soit la compagnie, mutualiste ou privée, quel que soit le risque couvert, les tarifs sont à la hausse, comme l'an passé.

Les assureurs ont bien entendu une explication pour tout. Pour l'augmentation des tarifs d'assurance des véhicules, ils invoquent les hausses des prix des pièces détachées et celle des tarifs des garagistes. Pour l'augmentation de l'assurance des logements, ce serait la faute aux catastrophes naturelles et à la crise économique. Et pourquoi pas une hausse de la couverture de responsabilité civile parce que les enfants sont de plus en plus mal élevés ?

La vérité est bien plus simple et connue de tous : les compagnies d'assurances, y compris les mutuelles, ne sont pas les institutions solidaires qu'elles prétendent être. Elles ne sont qu'une des multiples formes trouvées par le capital financier pour croître et se multiplier. Les cotisations des adhérents servent avant tout à grossir les flux spéculatifs.

C'est sur ces opérations financières que les assureurs font leurs profits et c'est pour cela qu'ils ont besoin des capitaux frais que l'augmentation des cotisations va leur apporter. Ainsi un ouvrier qui paiera 50 euros de plus l'assurance de son logement saura qu'il participe à la constitution du milliard d'euros et plus de profits annuels du groupe Allianz, par exemple.

Toutes les sociétés humaines ont pratiqué une forme ou une autre de mutualisation des risques, ne serait-ce que l'entraide. Mais seul le capitalisme a inventé les conditions pour que des parasites y trouvent le moyen de s'engraisser.