Chômage et bas salaires, un même fléau : Des revendications communes pour y faire face30/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2261.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage et bas salaires, un même fléau : Des revendications communes pour y faire face

Pour le cinquième mois consécutif, en octobre le chômage a encore augmenté. On compte 2,814 millions de chômeurs n'ayant exercé aucune activité dans le mois. Mais on en compte plus de 4,8 millions si l'on prend en compte tous ceux qui ont eu une activité réduite, qui étaient en formation, en stage, etc. L'augmentation du chômage sur un an était déjà de 3 % en septembre, elle grimpe à 4,9 % en octobre. Chacun s'attend à ce que la barre symbolique des 10 % de la population active soit rapidement dépassée.

Pour la première fois depuis de nombreux mois, en octobre les inscriptions à Pôle emploi pour motif économique, donc à l'issue d'une procédure légale, seraient en hausse de 7,7 %. Cette augmentation est révélatrice d'une forte aggravation de la situation, car le nombre des licenciements économiques est encore extrêmement marginal par rapport à toutes les autres causes de licenciement recensées. Dans la plupart des cas, les entreprises utilisent bien d'autres moyens avant d'entreprendre une procédure en bonne et due forme. Celles qui ont pignon sur rue utilisent les fins de mission d'intérimaires, les fins de mission des salariés en CDD, la rupture de contrat avec leurs entreprises sous-traitantes. Et avant cela elles ont, aussi largement que possible, utilisé les licenciements dits pour faute, qui ont l'avantage supplémentaire de ne pas coûter un euro à l'employeur. Et puis enfin elles font appel aux licenciements par voie d'accord conventionnel, qui ne demandent que l'acceptation du salarié.

L'augmentation du chômage est le résultat d'une politique globale du patronat, avec l'aide du gouvernement. Souvent par anticipation, il entend garantir l'intérêt des actionnaires en supprimant des postes et en jetant une partie des salariés à la rue, ou en fermant totalement des usines. Les licenciements dans l'automobile comme dans la chimie, les suppressions de postes dans les hôpitaux comme à La Poste, dans les banques et les assurances, ou dans le bâtiment, font partie d'un tout : la volonté de faire payer la crise de l'économie capitaliste aux travailleurs. Pour que les profits survivent, les patrons sont prêts à faire crever le monde entier.

Ce chômage qui explose atteint par ricochet les ressources de tout le monde du travail. Les patrons profitent du fait qu'il y a des chômeurs par millions pour tirer tous les salaires vers le bas. Ceux qui retrouvent un travail le font souvent avec une paye diminuée de 15, 20, 30 % ou même beaucoup plus.

Alors, les travailleurs doivent sauver leur peau et celle de leurs proches, se préserver de la chute dans la paupérisation, voire la misère. En attendant de pouvoir empêcher le patronat et la grande bourgeoisie de nuire, il faut au moins préserver les moyens de vivre du plus grand nombre, imposer l'interdiction des licenciements et des suppressions d'emplois, imposer la répartition du travail à faire entre tous les bras valides, des plus jeunes aux plus anciens, avec la garantie d'une paye correcte. Il faut une revalorisation massive des salaires et des pensions et leur garantie contre la baisse du pouvoir d'achat par l'échelle mobile des salaires et pensions, l'indexation sur la hausse réelle des prix.

Les possédants et leurs serviteurs politiques ont leur programme. Aux travailleurs d'avoir le leur et de l'imposer par la lutte.

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