Depuis juin dernier, la direction SNCF de l'établissement de Paris Rive Gauche mène campagne pour convaincre les agents de conduite que le changement de service annoncé pour 2012 est incontournable.

La conséquence pour les usagers serait le décalage des horaires des trains ainsi que des modifications de desserte. Pour les roulants, cela signifierait travailler plus en semaine (entre 15 et 30 minutes de plus) ainsi qu'en week-end (entre 30 minutes et une heure de plus). L'amplitude des journées augmenterait également. Mais, tente d'expliquer la direction, cela n'a rien à voir avec un souci de productivité de sa part. C'est seulement parce que, dans le contexte économique actuel, il faut être raisonnable !

Son argumentation ne passe pas. Depuis fin septembre, des rencontres ont eu lieu entre toutes les organisations syndicales. Une plate-forme revendicative commune, réclamant l'amélioration des conditions de travail, a été signée. Mais le 13 octobre, la direction opposait une fin de non-recevoir aux revendications, signifiant aux représentants des syndicats qu'il n'était pas question pour elle d'accéder à « votre liste de courses ». Un préavis de grève était alors déposé.

S'ils veulent faire grève, les roulants sont tenus de déposer auprès de la direction une « déclaration individuelle d'intention de grève » au moins 48 heures à l'avance. Cette fois-ci, au total quelque 250 déclarations ont été déposées, un nombre assez remarquable.

Bien que seuls CGT et SUD aient maintenu l'appel à la grève, celle-ci a débuté mercredi 16 novembre et les premières assemblées de grévistes devaient se tenir.

Dans l'intérêt des cheminots comme des usagers, il faut empêcher la direction de dégrader les conditions de travail des uns comme les conditions de transport des autres.