Madagascar : Des maladies qui reviennent en force16/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2259.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Madagascar : Des maladies qui reviennent en force

L'article ci-dessous est extrait de l'édition du 24 octobre du mensuel Le Pouvoir aux Travailleurs, publié par l'Union africaine des travailleurs communistes internationalistes (UATCI-UCI).

« La peste, la rage et certaines autres maladies n'ont jamais été éradiquées à Madagascar.

La peste est une maladie véhiculée par les rats. La situation sanitaire s'est considérablement dégradée dans les quartiers pauvres où vivent les travailleurs. Récemment, plusieurs cas de décès dus à cette maladie ont été signalés. Les rats prolifèrent parce que la saleté et les détritus envahissent les ruelles de ces quartiers et les habitations des gens qui y vivent.

Pour endiguer cette maladie, les gens se regroupent pour réclamer un minimum de moyens tels que des médicaments, des insecticides et des pièges à rats. Les municipalités parent au plus pressé en distribuant au compte-gouttes des kits de protection provenant de donations d'organismes ou des Nations unies. Ces moyens dérisoires sont accompagnés par des « campagnes de sensibilisation » et des leçons de morale à coups de haut-parleurs devant les taudis dans lesquels sont contraints de vivre des milliers de gens, comme si c'était de gaîté de coeur qu'ils supportent ces conditions de vie déplorables.

Les arrondissements pauvres d'Antananarivo sont menacés par la propagation d'une autre maladie : la rage. Ce sont les chiens errants qui en sont les premières victimes. Ces chiens enragés contaminent d'autres animaux en les mordant et aussi des êtres humains. Six personnes ont récemment succombé à cette maladie.

Quand on sait que des milliers d'enfants meurent avant l'âge de cinq ans faute d'avoir reçu des soins à temps ou faute d'avoir été vaccinés contre des maladies moins dangereuses que la rage, on peut dire que ces problèmes n'empêchent pas les classes riches et les gouvernants de dormir tranquilles. S'il y a une rage qui les a atteints, c'est celle du « ady seza », c'est-à-dire la lutte pour des chaises au pouvoir. »

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