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- Lutte ouvrière n°2259
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Leur société
La santé scolaire, cadet des soucis du gouvernement
Les infirmières scolaires ont manifesté à Paris le 8 décembre pour réclamer la reconnaissance de leur profession, au même titre que leurs collègues travaillant dans les hôpitaux, ainsi qu'une revalorisation de leurs salaires.
Les infirmières scolaires dépendent du ministère de l'Éducation nationale. Alors que le gouvernement leur avait promis que la réforme statutaire de la fonction publique hospitalière leur serait aussi appliquée, rien n'a bougé depuis plus d'un an. Elles demandent donc leur passage en catégorie A, ce qui amènerait une hausse importante de leurs salaires. Elles veulent aussi que leur diplôme d'État soit reconnu au niveau de la licence.
Elles sont actuellement 7 500 infirmières scolaires exerçant un métier peu attractif, au point que 1 500 postes ne sont pas pourvus, à cause du salaire très moyen mais surtout parce que la pénurie de personnel dans les établissements scolaires rend leurs conditions de travail encore plus difficiles. Elles doivent tout à la fois répondre aux problèmes de santé immédiats des élèves, faire de la prévention en matière de santé ou d'addiction aux drogues, consacrer du temps aux élèves les plus fragiles psychologiquement, repérer et orienter vers les services appropriés ceux qui souffrent d'une déficience physique, etc. Et tout cela alors qu'elles sont souvent seules à s'occuper de 2 000 élèves ou partagent leur temps entre plusieurs établissements.
La dégradation de l'Éducation nationale ne frappe pas uniquement la qualité de l'enseignement et le niveau des élèves, elle s'attaque aussi à leur santé.