Incident gazier à Paris : Surpression sur le gaz, basse pression sur la sécurité16/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2259.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Incident gazier à Paris : Surpression sur le gaz, basse pression sur la sécurité

Dans les beaux quartiers de Paris, secteur Michel-Ange-Auteuil du 16e arrondissement, un grave incident s'est produit le 21 octobre : des conduites de gaz se sont trouvées en surpression, provoquant des explosions et détériorations.

Le réseau de distribution, prévu pour 21 millibars de pression, a dû supporter 600 millibars, soit près de trente fois plus ! Cinq kilomètres de canalisations ont été détériorés, des robinets de sécurité ont été arrachés, des compteurs détruits, des chaudières et gazinières mises hors d'état, il y a eu quelques débuts d'incendie dans des logements, des caves et des cages d'escalier. Des commerces ont été bloqués.

Heureusement, ce désastre n'a pas fait de victimes. 1 100 abonnés ont été privés de gaz et, pour les secteurs les plus touchés, la reprise du fonctionnement n'était prévue que vers la mi-novembre. Mais la remise en état complète du réseau devrait durer des semaines, sinon des mois. La Ville de Paris a mis à la disposition des habitants des « points douche » dans les gymnases et piscines du 16ème qui sont, précisons-le, accessibles avec justificatif de domicile, et pas aux éventuels SDF.

Pourquoi cet accident ? Tout simplement parce qu'entre le réseau de transport sous haute pression et le réseau de distribution basse pression, il existe un dispositif comportant une pièce mécanique de sécurité, qui a subi une avarie.

Cela se passerait mieux si ces pièces, dont la fragilité est reconnue, étaient changées chaque année, comme le prévoit le constructeur. Ce n'est malheureusement plus le cas. Et il y en aurait seize dans Paris.

Ce manque d'entretien va de pair avec la diminution du personnel parisien, évaluée par la CGT à près de 50 % en dix ans.

Cet accident a frappé des beaux quartiers parisiens, mais il peut se produire à peu près n'importe où. D'ailleurs il y en a eu d'autres de ce type : un à Bordeaux, avec 16 bars injectés dans un réseau de 4 bars, et un à Arras, avec 4 bars envoyés dans un réseau prévu pour 21 millibars.

Autant dire que le risque est partout et l'irresponsabilité de GDF Suez totale.

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