Aéroport de Roissy : Pas facile de manger les cinq fruits et légumes par jour16/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2259.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aéroport de Roissy : Pas facile de manger les cinq fruits et légumes par jour

À l'aéroport de Roissy, cela fait des années que la direction d'ADP sous-traite à tout va. Et si les salariés de l'aéroport ont des vestiaires et des cantines, comme dans toute entreprise normale, il n'en va pas de même dans la sous-traitance.

En horaire décalé, travaillant sept jours sur sept, les pauses sont courtes. Mais sans cantine, comment font les salariés ? Beaucoup amènent leur gamelle ou leur Tupper-ware, et sinon ils font comme les passagers. Mais d'année en année, tout ce qui est sandwiches, brioches, croissants, McDonald's, etc. a subi de sacrées augmentations. Plus moyen d'avoir quoi que ce soit à moins de 5 euros, et plus aucune réduction, même avec le badge Roissy. C'est déjà du vol pour les passagers, mais pour les salariés c'est de l'arnaque pure.

Il y a des entreprises qui donnent des tickets restaurant mais certaines, comme ICTS, organisent le travail en vacations de 4 h 45, juste la limite pour ne pas avoir à en payer. Et en plus cette entreprise ne les donne jamais à l'heure. Ainsi par exemple le 8 novembre, certains d'entre eux n'avaient encore reçu ni feuille de paye ni tickets restaurant. D'un autre côté, la direction doit penser qu'ils n'en ont pas besoin, puisqu'au terminal 2A ils n'ont pas non plus de salle de repli pour se reposer et manger au chaud.

Dans une autre société, SCH, on ne s'embête pas avec le Code du travail. Pas de salle de repli non plus, une toute petite salle sans chaise ni table. Là aussi, ils doivent penser que les salariés sont de purs esprits, car ils donnent les pauses en fin de poste, ce qui veut dire qu'ils ont alors travaillé six ou sept heures d'affilée sans s'arrêter, ou se débrouillent pour manger n'importe quoi derrière une machine.

À la Brink's pendant des années, si la direction accordait une pause, elle la retirait du salaire, ce qui est illégal. Heureusement, les salariés ont fini par obtenir gain de cause.

En bref, si dans les aéroports les passagers ne sont pas toujours bien traités, c'est pire encore pour le personnel.

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