Sondages de l'Élysée : La justice protège le président, ses amis,les amis de ses amis, etc.09/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2258.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sondages de l'Élysée : La justice protège le président, ses amis,les amis de ses amis, etc.

À l'origine tout vient d'un rapport de la Cour des comptes dénonçant les conditions des marchés passés par la présidence de la République au sujet des sondages d'opinion, jugés trop fréquents, trop chers et sans appel d'offres le tout payé par les contribuables.

S'il n'y avait pas d'appel d'offres, c'est certainement parce que la société choisie, Publifact, est dirigée par un conseiller de Sarkozy.

En novembre 2010, une association dénommée Anticor a déposé plainte, avec constitution de partie civile, pour « favoritisme » au sujet de cette affaire. Bien qu'un juge ait commencé une enquête, la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris vient de lui refuser l'autorisation de poursuivre, au motif que le président ne pourrait pas « mener sa mission avec la sérénité nécessaire (...) si ses collaborateurs proches pouvaient être l'objet d'investigation sur des actes liés directement à (ses) actions ».

Pour que Sarkozy conserve sa sérénité, la justice étouffe donc l'enquête.

Que le président de la République soit protégé par une immunité est déjà une mesure plus que contestable. On ne voit pas pourquoi il ne pourrait pas répondre d'éventuels délits. L'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, concernant Chirac, l'affaire des enveloppes de Mme Bettencourt largement distribuées à une certaine catégorie de personnalités politiques, montrent que ces questions se posent bel et bien.

Mais l'arrêt du tribunal veut étendre l'immunité présidentielle à tout le cercle de ses collaborateurs. Sarkozy ne pouvait rêver mieux.

Les magistrats qui ont pris cette décision font manifestement partie des « collaborateurs proches » de Sarkozy.

Partager