Précarité : Un constat dramatique09/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2258.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Précarité : Un constat dramatique

L'association le Secours catholique a publié mardi 8 novembre son rapport annuel qui dresse un tableau accablant de la précarité dans le pays. En 2010, 1 492 000 personnes, dont 702 000 enfants, ont été accueillies dans ses centres, un chiffre en hausse de 2,3 % par rapport à l'année précédente. Leur revenu moyen mensuel n'était que de 576 euros, beaucoup moins donc que le seuil de pauvreté, qui est aujourd'hui de 954 euros par mois pour une personne seule, et avec lesquels 13,5 % de la population, soit près de six millions de pauvres, doivent essayer de vivre. « Les plus pauvres sont de plus en plus pauvres », constate le secrétaire général du Secours catholique.

Le rapport pointe aussi du doigt le sort réservé aux plus jeunes, les 18-25 ans, encore plus touchés par la crise. Ils sont 22,5 % à vivre sous le seuil de pauvreté. Parmi ceux venus au Secours catholique en 2010, 30 % n'avaient pas de ressource et plus de 40 % étaient au chômage. Bien sûr se payer un logement est impossible et ils doivent rester chez leurs parents, pour qui ils représentent une charge supplémentaire. Le Secours catholique et d'autres associations caritatives comme le Secours populaire ont donc été contraintes d'établir des antennes dans des universités (Paris, Albi, Lille, Rouen) où elles distribuent des colis alimentaires aux étudiants sans ressources.

Avec l'hiver qui approche, la situation de tous ces jeunes, de tous ces chômeurs, ces retraités et de toutes ces femmes seules va encore s'aggraver. Il y a urgence à trouver des moyens pour les aider. Durant l'hiver dernier, 388 personnes étaient mortes de froid, dans un des pays les plus riches du monde, où une minorité accapare ce qui manque au plus grand nombre.

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