Lycée Charles-Stoessel -- Mulhouse : Solidarité avec les élèves sans papiers09/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2258.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Charles-Stoessel -- Mulhouse : Solidarité avec les élèves sans papiers

Jeudi 3 novembre, une centaine d'élèves et des personnels du lycée professionnel Charles-Stoessel de Mulhouse ont organisé un rassemblement devant leur établissement pour protester contre les menaces d'expulsion qui planent sur plusieurs élèves.

Les cas les plus révoltants sont ceux de cinq élèves, quatre Afghans et un Angolais, qu'on veut renvoyer directement dans des zones en guerre. Les parcours d'obstacles administratifs qu'ils doivent accomplir pour leurs autorisations de séjour temporaires se sont soldés pour l'un d'entre eux, tout juste âgé de dix-huit ans, par l'expulsion de son foyer.

Plusieurs soirs de suite, il a dû composer le 115 (l'hébergement d'urgence pour les sans-abri) pour avoir un lit et un toit, sans garantie pour la nuit suivante. Un autre a été dépendant pendant plusieurs semaines de dons d'amis et de profs pour pouvoir se nourrir.

Quelques élus locaux de gauche et des militants de RESF se sont joints au rassemblement, et personne n'est prêt à accepter que des jeunes de dix-huit ans soient renvoyés dans des pays en guerre.

Le Conseil général, responsable de l'Aide sociale à l'enfance, n'a pas apprécié la couverture que les médias locaux ont donnée au rassemblement et à ces détails scandaleux : ils ont protesté par voie de presse pour dire que l'élève « ne s'était quand même pas retrouvé à la rue ». Un peu comme les SDF qui dorment au 115 : ils ne sont pas à la rue non plus, c'est ça ?

Que des jeunes qui fuient des zones de guerre puissent avoir un toit et étudier, cela devrait être la moindre des choses. C'est ce qu'ont voulu dire les enseignants, personnels et lycéens du lycée Stoessel qui ont protesté.

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