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- Lutte ouvrière n°2258
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Israël-Palestine : Après l'adhésion de la Palestine à l'Unesco Israël persiste dans la provocation
Aussitôt après le vote consacrant l'adhésion de la Palestine à l'Unesco, le gouvernement israélien, se considérant comme désavoué, a annoncé diverses mesures de rétorsion, comme l'accélération de la construction de nouveaux logements dans les colonies implantées en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
De plus, outre le versement de 3 % constituant sa participation à l'Unesco, Israël a une fois de plus bloqué le revenu du commerce palestinien transitant par ses mains, empêchant du même coup le versement des salaires de dizaines de milliers de fonctionnaires de l'Autorité palestinienne.
Autre volet de la politique israélienne, les tirs sur Gaza continuent, causant la mort d'un Palestinien et en blessant plusieurs autres. Enfin, l'armée israélienne a le 4 novembre arraisonné, avec les violences qu'une telle action entraîne, deux navires humanitaires transportant des médicaments vers Gaza, toujours sous blocus.
Cette politique d'agression permanente menée par Netanyahou contre la population palestinienne constitue un encouragement à toutes les provocations émanant d'organisations de colons extrémistes, dont l'objectif est de violer chaque fois que possible le droit des Palestiniens à avoir un État, et une terre.
C'est à cette terre palestinienne que s'en prennent les attaques récurrentes de colons, du côté de Naplouse par exemple, où les plantations d'oliviers ont été gravement endommagées ; depuis le début de l'année, 7 500 arbres ont été déracinés, brûlés ou abattus par des commandos venus des colonies mitoyennes. Or, selon Oxfam, une ONG britannique, la production d'olives fait vivre 100 000 familles palestiniennes, dont le travail est très affecté dans ses résultats par ces attaques.
Loin de recueillir l'assentiment du reste de la population israélienne, Netanyahou, Liebermann et leur équipe ont récemment tenté de faire diversion en menaçant de s'en prendre à l'Iran, accusé une fois de plus de préparer un volet militaire au sein de son programme nucléaire. On voit mal de quel droit Israël contesterait à son presque-voisin iranien un armement dont il s'enorgueillit lui-même. Il y a au demeurant tout lieu de penser que cette attitude belliciste finit par lasser une population israélienne déjà mécontente de la situation sociale, de l'inflation et des prix en hausse.
Ce mécontentement s'est notamment exprimé au travers du mouvement de grève de quatre heures qui a eu lieu le 7 novembre, pour exiger l'intégration des 250 000 salariés intérimaires dans le secteur public, et qui a touché les banques, les ports et les aéroports du pays.