États-unis : L'impôt ne s'impose pas aux grosses entreprises09/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2258.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-unis : L'impôt ne s'impose pas aux grosses entreprises

Le Canard enchaîné avait révélé il y a quelques mois que la milliardaire Liliane Bettencourt paie moins d'impôt en pourcentage qu'un salarié français modeste. Situation fiscale qui n'est certainement pas un cas d'espèce, et pas non plus une spécificité française.

De l'autre côté de l'Atlantique, aux États-Unis, deux associations ont épluché les comptes de 280 parmi les 500 plus grosses entreprises américaines sur les trois dernières années, depuis l'éclatement de la crise financière. Il ressort que 78 de ces multinationales n'ont payé aucun impôt pendant au moins un an et trente d'entre elles ont réussi à ne rien payer trois années de suite ! Parmi ceux-là se trouvent le pétrolier ExxonMobil et le leader de l'aéronautique Boeing.

Mieux, c'est-à-dire pire pour les contribuables du bas de l'échelle, une trentaine de ces grosses sociétés ont reçu de l'argent du fisc pour un montant global s'élevant à 222,7 milliards de dollars. La palme revient à la banque Wells Fargo qui a reçu 18 milliards d'argent public à elle seule.

Quant aux multinationales qui paient un impôt, car il y en a, le rapport s'interroge sur la modestie du taux auxquelles elles ont été soumises, puisqu'il est de 4,6 % alors que la législation américaine prévoit un taux de 35 %.

Ces chiffres n'ont rien d'une calomnie colportée par des contestataires, car les auteurs précisent en préambule que « ce n'est pas un rapport contre les entreprises ». Ils démontrent, peut-être malgré eux, que la grande bourgeoisie a réussi à compenser les pertes que lui cause la crise mondiale, voire à s'enrichir, et que l'État l'y a grandement aidée.

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