Centre d'appels Paru-Vendu (Troyes) : Non à la liquidation09/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2258.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre d'appels Paru-Vendu (Troyes) : Non à la liquidation

Jeudi 3 novembre, la quasi-totalité des 80 salariés du centre d'appels Paru-Vendu de La Chapelle-Saint-Luc, appartenant au groupe Comareg, ont manifesté leur refus de la liquidation judiciaire décidée ce jour-là par le tribunal de commerce de Lyon. En fait, cela fait partie des 1 650 emplois qui disparaissent : tout le personnel du centre d'édition de la presse gratuite d'annonces et son secteur impression Hebdoprint, propriétés du groupe Hersant.

Un cortège de voitures s'est d'abord rendu de La Chapelle au centre-ville de Troyes, formant une manifestation très colorée de rouge et de noir, les couleurs de Paru-Vendu. « Paru-Vendu, Paru Chomdu » ont crié les salariés, écoeurés par cette liquidation.

La manifestation s'est d'abord rendue à la préfecture, où une délégation a été reçue par la directrice du cabinet du préfet, ce dernier s'étant discrètement éclipsé juste à l'arrivée de la manifestation. Ce représentant de l'État manifestait tout de même plus de considération que le ministre de la Communication et de la Culture Frédéric Mitterrand qui, lui, avait décliné une demande d'audience réclamée début octobre par la CGT. « J'ai le regret de vous informer que, compte tenu des contraintes liées à son emploi du temps, le ministre ne peut donner une suite favorable à votre requête », fut-il alors répondu.

Les ballons rouges et noirs ont ensuite été lâchés sur la place de la mairie, devant les locaux de François Baroin, maire de Troyes et ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.

Si les travailleurs ne peuvent compter sur tous ces ministres, au moins peuvent-ils dénoncer leur complaisance, si ce n'est leur complicité avec tous les patrons licencieurs.

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