Chômage record dans la zone euro02/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2257.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Chômage record dans la zone euro

Le chômage est au plus haut dans la zone euro : avec 16,2 millions de chômeurs, il touche 10,2 % de la population. Les plus touchés sont les Espagnols, avec plus de 22 % de chômeurs, parmi lesquels les jeunes entre 16 et 24 ans sont les plus touchés : près d'un sur deux est sans travail et le nombre de foyers où tous les membres sont au chômage atteint 1 425 000.

La Grèce compte officiellement 17 % de chômeurs, en réalité plus près de 20 %, et il faut envisager selon les syndicats un taux de 22 % à 23 % pour la fin de l'année. L'Italie, elle, n'annonce qu'un taux global de 8,8 %, 1 % de moins que la France mais, avec le fait que l'indemnisation du chômage est très limitée, le nombre de travailleurs sans travail est sans doute beaucoup plus important, même s'ils ne s'inscrivent pas aux offices de l'emploi. Les chiffres officiels mettent cependant en évidence un taux de chômage de plus de 29 % pour les jeunes de 15 à 24 ans.

Dans tous ces pays, les gouvernements, qu'ils soient de gauche ou de droite, appliquent les mêmes mesures d'austérité : suppressions de postes dans les services publics qui se dégradent, coupes claires dans les salaires et les pensions de retraite, assouplissement de la législation sociale pour permettre aux entreprises de « restructurer », c'est-à-dire de licencier à moindres frais, et pillage des fonds publics pour « aider » les banques.

Le Bureau international du travail demande aux gouvernements de favoriser la création d'emplois, pour contrecarrer, dit-il, le « risque d'agitation sociale » qui « s'amplifie ». Mais pour conserver les emplois et, à plus forte raison, pour obliger à en créer, il n'y aurait rien de mieux qu'une agitation sociale qui s'amplifie, qui s'organise et qui mette les possédants au pied du mur.

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