Depuis mardi 18 octobre, les salariés du Siaap (Syndicat interdépartemental de l'assainissement de l'agglomération parisienne) sont en grève pour réclamer une prime mensuelle, la même pour tous, de 250 euros.

Le Siaap, c'est le service de transport et d'épuration des eaux usées, des eaux pluviales et des eaux industrielles de l'agglomération parisienne. Environ 1 700 personnes travaillent dans ce service public, réparties sur cinq usines de dépollution de l'eau qui se situent à Triel, Achères, Colombes, Noisy-le-Grand, Valenton, auxquelles s'ajoutent des usines de prétraitement à Clichy et à Charenton.

C'est donc dans toutes ces usines que les salariés, lassés du blocage des salaires de la fonction publique, se sont mis en grève pour réclamer une prime mensuelle de 250 euros. Dimanche 23 octobre après-midi, au sixième jour de grève, s'est tenue une réunion exceptionnelle entre l'intersyndicale et la direction, où celle-ci a finalement lâché la possibilité d'une prime mensuelle comprise entre 70 et 100 euros au maximum. C'est déjà mieux que ce que le directeur général, Jacques Olivier, avait répondu jusque-là, à savoir que « l'attribution de cette prime serait prohibitive », mais cela ne suffit pas aux grévistes.

Dans chaque usine, les grévistes ont mis des affiches et des drapeaux pour montrer qu'ils étaient en grève, sans empêcher les non-grévistes d'être présents. Mais leur présence est indispensable pour que le « lavage de l'eau » se fasse correctement, sans quoi l'entreprise s'expose à des amendes.

On en est là dans cette partie de bras de fer. Les salariés tiennent bon et, samedi 22, les organisateurs de la troisième mi-temps du match de rugby Toulon- Racing Métro, qui se tenait au stade Yves-du-Manoir à Colombes, habitués à utiliser les locaux du Siaap, ont dû trouver une autre salle.