Honeywell - Condé-sur-Noireau (Calvados) : Une ignominie de plus de patrons voyous27/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2256.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Honeywell - Condé-sur-Noireau (Calvados) : Une ignominie de plus de patrons voyous

Un rassemblement de solidarité et de protestation a réuni plusieurs centaines de travailleurs d'Honeywell et d'autres militants à Caen, mardi 25 octobre.

Honeywell avait annoncé mercredi 19 octobre qu'il fermait son site et supprimerait les 323 emplois. Dans cette commune de 5 400 habitants, toute la population a ressenti le coup. C'est la dernière ignominie que les patrons successifs assènent aux travailleurs de la région.

L'usine Honeywell fut construite en 1927 par l'entreprise Ferodo pour produire des plaquettes de frein en utilisant la spécialité de la région, l'amiante, travaillé à Condé depuis les années 1890, alors que dès les années 1900 des enquêtes montraient sa dangerosité - il y avait déjà des dizaines de morts. Les patrons de l'usine eux-mêmes furent confrontés à une grève dure en 1956 contre le travail de l'amiante, sans qu'ils cèdent en rien.

Le site a employé jusqu'à 2 700 personnes. En 1981, Ferodo devint Valeo, ce qui en latin signifie « je vais bien ». En 1990, il vendit l'usine à Allied Signal, qui devait fusionner plus tard avec Honeywell. L'amiante ne fut interdit qu'en 1997 : l'usine l'utilisa presque jusqu'au bout.

Année après année, patron après patron, ces dirigeants intéressés seulement par le profit ont donc empoisonné sciemment les travailleurs. Ils ont condamné des salariés à la mort lente en ne leur proposant que ce travail pour gagner leur vie, et maintenant ils les laissent sans même un moyen de la gagner. Les patrons de Valeo puis Honeywell, mais aussi ceux de Citroën, principal client de l'usine, sont l'émanation de grandes familles de la bourgeoisie française, comme la famille de Wendel-Seillière, qui possédait Valeo à la grande époque de l'amiante, ou la famille Peugeot qui possède Citroën.

Alors, ce plan de licenciements est intolérable, et les travailleurs ont mille fois raison de se mobiliser pour le refuser !

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