Les communes belges étranglées par le capitalisme12/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2254.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les communes belges étranglées par le capitalisme

La chute des actions de Dexia menaçait de faillite un de ses plus importants actionnaires, avec 14 % des actions : le Holding Communal composé par l'ensemble des communes belges. Les bourgmestres-actionnaires avaient acheté les actions à 9,2 euros. Avant la suspension de leur cotation vendredi 7 octobre, ces actions ne valaient plus que 85 centimes. Si Dexia avait été déclarée en faillite, la perte pour les communes se serait élevée à 1,9 milliard d'euros.

Mais ce n'est pas tout. Pour participer à la recapitalisation de Dexia après la crise de 2008, le Holding Communal a dû s'endetter lourdement, en empruntant 1,3 milliard d'euros aux banques, dont une grande partie... à Dexia.

Même si, pour le moment, le Holding Communal évite la faillite, grâce à la reprise de Dexia par les États français, belge et luxembourgeois, les communes vont déjà perdre les dividendes de Dexia qui représentaient jusque là 0,8 % de leur budget.

Mais pendant toutes ces années où Dexia rapportait des profits grâce à ses spéculations -- plus de 678 millions d'euros l'année dernière -- des actionnaires privés ont empoché toute une partie des dividendes. C'est à eux que la population devrait demander des comptes pour les obliger à reverser une partie de leur fortune accumulée.

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