Impropres à enseigner mais bons pour remplacer12/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2254.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Impropres à enseigner mais bons pour remplacer

Face à la pénurie de remplaçants dans les écoles primaires qui commence à sévir également à Paris, le rectorat de Paris lance une campagne de recrutement auprès de deux cents étudiants qui ont raté le concours de professeur des écoles l'an dernier. Les remplaçants sont d'habitude des enseignants chevronnés, capables une semaine d'apprendre à lire à des élèves de cours préparatoire, et la semaine suivante d'enseigner les multiplications aux CM2. Ces remplacements demandent une vraie capacité d'adaptation qui ne s'acquiert pas du jour au lendemain !

En supprimant chaque année des milliers de postes d'enseignants, le gouvernement a tari le nombre de remplaçants régulièrement prévus pour faire face à des situations inopinées. La plupart des professeurs sont sur un poste dès le début de l'année et, lorsqu'un instituteur est absent, il n'y a plus personne pour le remplacer. La seule solution est alors de placer les enfants sans enseignant dans les autres classes, en les surchargeant d'autant.

Qu'importe si les enfants n'apprennent rien, ils sont simplement gardés. À Paris, les parents protestent et ne se laissent pas faire. Du coup le rectorat cherche des solutions. Prendre des étudiants pourrait paraître un pis-aller, mais les syndicats enseignants soulignent à juste titre que les jeunes étudiants en question ne disposent d'aucune formation et sont placés dans les pires conditions pour commencer leur métier.

Enseignement au rabais pour les enfants et conditions dégradées pour les jeunes enseignants, voilà la réalité de la politique gouvernementale.

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