GPV Davézieux (Ardèche) - 225 licenciements : Le Crédit mutuel doit payer !12/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2254.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

GPV Davézieux (Ardèche) - 225 licenciements : Le Crédit mutuel doit payer !

Cela fait quatre semaines que les ouvriers de GPV (fabrique d'enveloppes) de Davézieux occupent leur usine, empêchant le repreneur d'emporter les machines et le stock de papier. Car ce repreneur, choisi fin septembre par le tribunal, a décidé de fermer l'usine d'Ardèche.

Lundi 10 octobre, les ouvriers se sont rendus à 80 à Lyon pour soutenir leur délégation. Celle-ci était reçue dans les locaux du Medef, dont l'entrée a été inondée d'enveloppes blanches. Après vingt ou trente ans d'ancienneté, ils ne veulent pas perdre leur emploi sans faire payer le Crédit mutuel, qui était l'actionnaire principal avant la mise en faillite. Malgré ses trois milliards d'euros de bénéfice en 2010, le Crédit mutuel n'avait pas l'intention de verser d'indemnité supralégale.

La banque s'est même offert une demi-page dans le journal Le Dauphiné libéré pour expliquer que les licenciements étaient inévitables, que GPV ne lui avait jamais rien rapporté. Elle se plaignait des critiques dont elle était l'objet. Cet article en forme de provocation n'a pas dû lui coûter bien cher, car elle détient 49 % du journal.

Mais les ouvriers de GPV ont tenu bon. Et, grâce à leur ténacité, ils sont en passe d'obtenir une indemnité supplémentaire de 15 000 euros par personne. Certains regrettaient de ne pas obtenir plus, mais ils étaient conscients que, s'ils n'avaient pas agi, ils n'auraient rien eu du tout.

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