Depuis deux semaines, le lycée Jean-Macé, un lycée important de Vitry, connaît des grèves, des débrayages à répétition. L'arrivée d'un nouveau proviseur y est pour beaucoup.

Mardi 20 septembre, les assistants d'éducation ont été réunis par le proviseur et informés que leur temps de service passera de 35 à 39 h. Au lycée Jean-Macé, ils font encore 35 h pour un temps plein. Dans de nombreux lycées, l'annualisation du temps de travail des assistants d'éducation a permis à des proviseurs d'imposer 41, voire 44 heures par semaine. Mais au lycée, les assistants d'éducation ne veulent pas entendre parler de travailler quatre heures de plus pour le même salaire.

Si ce nouveau proviseur semble zélé pour faire appliquer les textes, il est aussi extrêmement efficace pour mettre le feu aux poudres. Propos méprisants, provocations ont su liguer contre lui toute une partie du personnel : les quatorze assistants d'éducation se sont mis immédiatement en grève, de nombreux enseignants ont débrayé en solidarité. Quant aux agents de service, ils ont refusé de nettoyer, sans compensation, les escaliers qui mènent aux appartements du proviseur.

Après deux jours de grève riches en péripéties et nouvelles provocations, le rectorat acceptait le maintien des 35 h pour les surveillants et l'engagement de le renouveler aux mêmes conditions en 2012. Les agents de service auraient l'assurance que le nettoyage des escaliers se ferait au volontariat avec compensation.

Si tout n'est pas réglé, voilà au moins un proviseur qui, en moins d'un mois, a su regrouper, unir le personnel, enseignants, agents de service et assistants d'éducation, tous ensemble pour faire respecter et défendre les conditions de travail.