Toyota Onnaing (Nord) : Oui, on veut une augmentation !14/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2250.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toyota Onnaing (Nord) : Oui, on veut une augmentation !

Le 26 août dernier, la direction de Toyota Onnaing a solennellement annoncé, lors de réunions où l'ensemble des salariés étaient conviés pendant le temps de travail, qu'elle allait engager des discussions sur les salaires avec les syndicats à partir du 8 septembre.

C'était l'aveu que jusqu'à présent il n'y avait pas de discussion salariale ! Et, au-delà du rituel des négociations annuelles obligatoires, c'était aussi l'aveu que la direction, après la grève d'avril dernier, voudrait bien désamorcer le mécontentement général sur la faiblesse des rémunérations. En effet, dans cette usine, le salaire mensuel des ouvriers en production avoisine les 1 300 euros net, primes comprises, avec une prime trimestrielle d'intéressement aux alentours de 500 euros.

Le 8 septembre, lors de la première réunion, la direction a d'abord voulu séparer ce qu'elle appelle des « négociations » en trois réunions différentes : une pour les ouvriers, une autre pour les agents de maîtrise et la maintenance, et une troisième pour les cadres. L'ensemble des syndicats ouvriers ont refusé cette manoeuvre destinée à diviser les différentes catégories de salariés, et la direction a remballé son projet.

Ensuite, les représentants de la direction ont demandé aux délégués de leur expliquer ce que les salariés voulaient pour améliorer leur pouvoir d'achat. Un treizième mois, ou une augmentation de salaire, ou une prime, ou deux de ces propositions, ou bien les trois ? Le lendemain, vendredi 9 septembre, plus de 1 100 travailleurs ont pu donner leur réponse.

En effet, convoquées par la CGT, FO, la CFDT et SUD par un tract en commun, deux assemblées se sont tenues pendant les pauses repas de vingt minutes des équipes du matin et d'après-midi. Plus de 1 100 salariés au total sont venus, sur les 3 000 embauchés, et ont voté pour les trois propositions de la direction. Tout le monde était évidemment d'accord pour un treizième mois et une augmentation de salaire. Il a été aussi dit que le treizième mois devait être sans condition, et que les augmentations de salaire devaient être générales, pas individualisées, et pas en pourcentage. Et si la direction tenait tant à nous donner une prime exceptionnelle, pourquoi la refuser ?

À la fin des deux assemblées, les travailleurs ont voté pour se retrouver à nouveau ensemble, encore plus nombreux, vendredi 16 septembre, au lendemain de la deuxième réunion de discussions.

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