Renault Technocentre - Guyancourt (Yvelines) : Et les salaires ? et les embauches ?14/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2250.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Technocentre - Guyancourt (Yvelines) : Et les salaires ? et les embauches ?

Renault a annoncé fin juillet ses résultats financiers du premier semestre 2011. Si le chiffre d'affaires a augmenté de 7 %, son « résultat net », c'est-à-dire son bénéfice, s'élève à 1,2 milliard d'euros, une hausse de 52 % par rapport au premier semestre 2010. Les suppressions de postes dans les usines et les bureaux, l'augmentation de la précarité, les conditions de travail dégradées et les augmentations de salaire très faibles y sont pour quelque chose.

Renault impose que les travailleurs d'une usine en chômage partiel aillent travailler dans un autre site. C'est particulièrement le cas pour les travailleurs de Sandouville. D'autre part, le nombre d'intérimaires augmente, par exemple l'usine de Flins emploie 800 travailleurs intérimaires et 200 travailleurs viennent des autres sites. D'un côté, il y a du chômage partiel et, de l'autre, des journées rallongées et des samedis travaillés.

Au Technocentre de Guyancourt, la situation de plus de 1000 travailleurs prestataires est instable. Depuis quelques jours, les chefs serinent qu'il faut faire des économies, car la trésorerie de Renault serait insuffisante. Si c'est le cas, à qui la faute ? Certainement pas aux travailleurs. Et surtout, il est difficile de croire à ce discours après les résultats qui viennent d'être publiés. Les gains de productivité ne sont-ils pas plutôt confisqués par les actionnaires ? En plus de dix ans, 18 milliards d'euros environ ont été accumulés : où sont-ils passés ?

Lors d'un plan de départs « volontaires », en 2008-2009, plusieurs milliers de travailleurs ont quitté Renault sans être remplacés ; rien que pour le Technocentre, 1 000 travailleurs sont partis dans le cadre de ce plan. Ne manquant aucune opportunité, et doté d'un culot certain, Renault a déposé un dossier auprès de l'État pour demander 24,5 millions d'euros de subventions à la Commission européenne, au titre de... l'insertion professionnelle. L'accord a été donné en juillet dernier. L'État français et l'Union européenne répondent toujours présent pour accompagner les entreprises privées...

Dans l'immédiat, on voit que Renault a les moyens de payer.

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