Le soutien d'Arlette Laguiller aux travailleurs des Fonderies14/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2250.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Le soutien d'Arlette Laguiller aux travailleurs des Fonderies

Le plan de « compétitivité » de Montupet, et surtout bien sûr la réaction vigoureuse des travailleurs à cette attaque brutale ont suscité la réaction d'un certain nombre de leaders politiques.

Il y eut d'abord la présidente PS de la région, Poitou-Charentes, Ségolène Royal, qui adressa dès l'annonce du plan de Montupet un courrier au PDG Magnan, courrier qui certes dénonçait comme « incompréhensible » la baisse des salaires, mais offrait l'aide des services de la Région pour peu que Montupet accepte de rechercher par d'autres voies que la baisse brutale des salaires l'amélioration de la compétitivité.

Le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon est venu à son tour, le 12 septembre, apporter son soutien aux travailleurs des Fonderies, accompagné de Marie-George Buffet pour le Parti communiste, dénonçant avec emphase l'attaque de Montupet, saluant la lutte des ouvriers de la Fonderie mais déclarant surtout : « Dans quelques mois, avec les bulletins de vote, nous allons leur donner le coup de pied qu'ils méritent. » Comme si l'élection d'un président et d'un gouvernement PS, même nuancé d'une touche mélenchoniste, allait en quoi que ce soit ébranler le pouvoir discrétionnaire du patronat !

Heureusement la plupart des travailleurs n'ont pas d'illusions dans les promesses électorales et ils savent que leur seule arme, c'est la grève, la lutte collective. Lutte que ce même 12 septembre vint saluer notre camarade Arlette Laguiller, au nom de Lutte Ouvrière et de Nathalie Arthaud.

L'accueil que les grévistes réservèrent à Arlette Laguiller fut particulièrement chaleureux et fraternel, et son intervention écoutée avec beaucoup d'attention, y compris par des travailleurs très défiants de la politique. Un peu comme s'ils y avaient entrevu que le monde du travail peut avoir sa propre politique, une politique de classe qui vise à contester le pouvoir du grand patronat, pas à s'y adapter.

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