Goodyear Dunlop est une multinationale qui affiche des profits en hausse de 43 % au deuxième trimestre 2011. Mais à Riom, près de Clermont-Ferrand, où se fait le rechapage de pneus de camions, environ 80 ouvriers travaillent en 3x8 et leur salaire avoisine le smic, avec un écart de 120 euros de moins qu'à l'autre usine Dunlop de Montluçon, dans l'Allier.

Lundi 5 septembre, à l'appel de l'intersyndicale CGT-CFDT, la totalité des ouvriers en production ont débrayé pour réclamer la parité avec les salaires de Montluçon et se sont rassemblés devant l'usine. Les containers étaient de sortie et les carcasses de pneus y ont pris feu, signalant à des dizaines de kilomètres à la ronde qu'il y avait là des ouvriers pas contents.

La direction locale propose une prime assortie aux objectifs. Mais cela ne fait pas le compte. L'après-midi, à l'assemblée générale, le mouvement a été reconduit pour le lendemain. La direction a proposé, en juillet, 60 euros. Ça ne fait pas le compte non plus : il manque 64 euros pour la parité. Les débrayages se sont donc prolongés. Depuis, la direction locale ne veut pas prendre d'initiatives et s'en remet à la direction générale.

Le 9 septembre, la continuation de la grève a été votée à l'unanimité en assemblée générale et le mouvement continuait lundi 12.