Corse : Le nuage de Tchernobyl n'aurait pas osé survoler l'île14/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2250.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Corse : Le nuage de Tchernobyl n'aurait pas osé survoler l'île

La côte orientale et les massifs montagneux de la Corse figurent parmi les endroits de France où les retombées de l'accident de Tchernobyl ont été les plus importantes, selon une enquête de l'Institut de veille sanitaire.

Les professeurs Pierre-Marie Bras et Gilbert Mouthon avaient noté « une augmentation importante à très importante après 1986 dans l'espèce humaine de la proportion de troubles thyroïdiens. Le pourcentage moyen étant de 44 % et pouvant atteindre 100 %. »

Mais tout cela n'a pas empêché l'ancien directeur du service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI), le professeur Pellerin, de nier l'action du nuage radioactif. Il est vrai qu'il avait déjà recommandé dans les Annales des mines de « ne pas développer de façon excessive les mesures de sécurité dans les installations nucléaires afin qu'elles ne provoquent pas une anxiété injustifiée ».

Lors de l'accident de Tchernobyl, cet organisme, le SCPRI, rattaché au ministère de la Santé, affirmait à la population que « l'élévation relative de la radioactivité après l'explosion de la centrale ukrainienne de Tchernobyl était largement inférieure aux limites réglementaires ». Comment expliquer alors les symptômes des atteintes de la radioactivité ? Un témoin cité par le journal Corse-matin a même précisé : « Je me souviens des plantations qui avaient l'air d'avoir été brûlées au chalumeau ». Malgré cela le SCPRI recommandait de ne pas modifier ses habitudes alimentaires alors que les taux de radioactivité, en Corse, du lait et du lait de brebis dépassaient même les seuils recueillis en Europe.

Le docteur Denis Fauconnier qui avait très tôt dénoncé les conséquences des retombées radioactives sur la population de la Corse, signalait qu'il y avait eu après 1986 dans l'île une augmentation de 117 % des consultations pour des pathologies thyroïdiennes.

Mais cela n'a pas touché ceux qui ont absous celui qui niait le danger, agissant évidemment sur consigne d'autorités supérieures.

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