À compter du lundi 5 septembre la CPAM a réduit considérablement l'accueil du public dans le département de l'Aube. Pour une journée d'accueil supplémentaire en milieu rural, neuf journées d'accueil sont supprimées dans l'agglomération troyenne.

La mesure a été imposée avec précipitation, en profitant de la période des congés et sans même prévenir tous les maires concernés. Le but est d'ajuster les lieux et plages d'ouvertures, non aux besoins de la population, mais aux effectifs qui, à force de réduction et de non-remplacement des absences, sont devenus insuffisants pour régler les problèmes de surcharge de travail et traiter les dossiers des assurés en retard. Cette réorganisation a été présentée à la presse locale qui a titré « la Sécu renforce sa présence à la campagne ».

Mais des coupes claires ont été réalisées dans les villes ! À Troyes la CPAM du centre-ville disparaît. Celle de Sainte-Savine (déjà limitée au matin depuis deux ans) n'ouvrira plus les lundi, mercredi et vendredi et tous les après-midi à l'antenne de La Chapelle-Saint-Luc. À Troyes, le local serait trop exigu, la fréquentation insuffisante à Sainte-Savine, et il y aurait trop de dossiers de CMU en retard à La Chapelle-Saint-Luc.

Dans le milieu rural, les améliorations qui équivalent à deux demi-journées supplémentaires ne représentent pas un gros effort. Arcis-sur-Aube et Brienne-le-Château vont ouvrir un après-midi (en plus du matin) une fois par semaine. Pour Aix-en-Othe, la direction de la CPAM de l'Aube avait prévu la fermeture définitive de l'antenne. C'est grâce à une mobilisation à l'initiative de la CGT, que l'ouverture est maintenue trois matinées par semaine. Quant à Nogent, il s'agit de l'ouverture d'une permanence fermée il y a deux ans.

Améliorations bien insuffisantes en milieu rural et dégradations importantes de l'accueil en ville : voilà le véritable bilan des économies réalisées sur le dos des employés et des usagers.