Anovo -- Brive (Corrèze) : Contre la menace de fermeture Débrayage et manifestation14/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2250.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Anovo -- Brive (Corrèze) : Contre la menace de fermeture Débrayage et manifestation

Mardi 6 septembre 2011, et pour la deuxième fois depuis fin juillet, une grosse majorité des 365 salariés d'Anovo à Brive ont débrayé, pour dire qu'ils refusent la fermeture du site et toute suppression d'emploi.

Une assemblée générale a eu lieu pendant le débrayage dans la cour de l'usine, où il a été décidé d'accompagner la délégation CGT à la sous-préfecture.

Le groupe, spécialisé dans l'entretien et la maintenance de matériel électronique, emploie 6 000 salariés dans différents pays (Italie, Espagne, Angleterre, Pays-Bas, Chili, Pérou...). Depuis le 28 juillet, il est en redressement judiciaire en France. Il y a 1 200 travailleurs sur six sites. Angers, Montpellier et Brive sont menacés de fermeture, d'éventuels repreneurs existeraient, mais tout le monde sait ce que cela veut dire : des licenciements.

Le débrayage a eu lieu alors que le tribunal de Beauvais délibérait sur l'avenir de l'entreprise. Les travailleurs tenaient à dénoncer que ce groupe a fait plus de 40 millions de bénéfice sur cinq ans, que le chiffre d'affaires est en augmentation et qu'ils ne croient pas à la dette de neuf millions d'euros annoncée par les responsables. Ils se demandent aussi ce que sont devenus les 740 000 euros de subventions empochés par le site de Brive sur cinq ans.

Une centaine de travailleuses et de travailleurs sont partis en manifestation jusqu'à la sous-préfecture, en criant « Anovo en colère, on n'va pas se laisser faire ». Il y avait de l'ambiance sur le trajet, beaucoup d'automobilistes, de chauffeurs de bus klaxonnaient en solidarité.

Vendredi 9 septembre, la direction du groupe a fait un communiqué de presse pour rassurer ses actionnaires. Elle prétend que plusieurs dizaines d'investisseurs se sont fait connaître en vue d'une reprise des sites menacés de fermeture. Peut-être : ce groupe est leader européen dans son activité et son chiffre d'affaire avoisine les 350 millions d'euros, alors il doit bien y avoir de l'argent à faire. Mais si des vautours sont bien au rendez-vous, ce n'est pas pour sauver les emplois. Dans le même communiqué la direction annonce la fermeture du site en Norvège, dont elle a licencié les cinquante travailleurs !

En attendant la décision du tribunal de Beauvais le 3 octobre, une pétition circule dans la population pour demander le maintien du site sans aucune suppression d'emploi.

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