Frédéric Lefebvre, ministre et ancien porte-parole de l'UMP, a tenté d'expliquer la hausse du chômage par « un taux de natalité beaucoup plus important que beaucoup d'autres pays, parce qu'on a beaucoup de Françaises et de Français qui entrent sur le marché du travail ».

Ainsi le chômage ne serait pas la conséquence directe des fermetures d'usines et des licenciements, ni celle des suppressions de postes dans la fonction publique. Non, pour ce monsieur, tout se ramènerait au fait qu'il y aurait trop de travailleurs dès leur naissance. Curieusement, il n'applique pas la même logique à la question de l'âge du départ à la retraite. Pourtant, demander que les travailleurs âgés restent en activité conduit à un accroissement du chômage. Comme quoi, ses propres raisonnements, il ne les prend même pas au sérieux.

Frédéric Lefebvre est d'ailleurs un peu un spécialiste des raccourcis « démographiques ». En 2009, il avait doctement expliqué un recul important du nombre de membres de l'UMP par le décès d'une grande partie des adhérents de ce parti. Lefebvre utile à la droite ? On peut se le demander, vu l'indigence de ses arguments.