Lundi 5 septembre, en gare de la Part-Dieu, les agents des guichets, des quais et de la circulation se sont mis en grève. Ceux des guichets de la gare de Perrache ont renforcé le mouvement, qui a été très bien suivi. Le ras-le-bol a eu pour motif l'accumulation des postes non tenus du fait que les agents ne sont pas assez nombreux. En juillet, il y a eu une centaine de postes non tenus, onze rien que pour le dernier week-end d'août.

Cela fait des années que la SNCF veut faire fonctionner ses gares avec le minimum de personnel alors que le trafic a augmenté. Chaque jour la gare de la Part-Dieu accueille 130 000 voyageurs, sans que les effectifs suivent, et de loin. Dans ces conditions, le travail ne peut que se détériorer. Des agents se sont retrouvés seuls à assurer la présence sur les quais. Suite à une agression, la direction a rétabli deux agents par quai... mais pas sur tous. Si les voyageurs des TGV bénéficient de la présence des cheminots, ceux des TER doivent souvent s'en passer.

Ces économies de personnel, les cheminots les paient par la fatigue et le stress qui s'accumulent. C'est tout cela que les grévistes des deux gares veulent combattre.

La direction a finalement fait des concessions. Elle s'est engagée à créer douze postes, dont sept étaient déjà prévus ! Elle a aussi remis à plus tard une restructuration qui devrait supprimer dix postes. Mais le compte n'y est pas, les grévistes réclament plus d'embauches car ils n'acceptent plus de travailler dans des conditions qui se dégradent sans cesse.